Les collaborateurs doivent se sentir motivés et stimulés pour être épanouis et efficaces. Des salariés « heureux » se sentent appréciés et contribuent à la réussite de l’entreprise.
L’importance du bien-être au travail
Selon le baromètre Actineo de 2019, qui analyse et mesure l’évolution des modes de vie des Français au travail, 50% des actifs estiment que l’espace de travail a un impact « très important » sur leur santé et 48% sur le bien-être. En deux ans, ces deux chiffres ont augmenté de cinq points.
Le bonheur au travail doit être pris très au sérieux. On sait non seulement que le stress professionnel peut être une cause de maladie mais surtout que des salariés heureux dans leur travail ont moins de risques de tomber malade. Ils sont aussi plus à même d’avoir de l’énergie à investir dans leur vie personnelle. De ce fait, l’amélioration des conditions de travail des salariés est aujourd’hui un véritable sujet de société. On estime que cela pourrait diminuer les dépenses liées à des problèmes de santé de 25%.
Les entreprises gagneraient donc à travailler sur cet aspect, car les collaborateurs qui sentent leur bien-être pris en considération sont plus impliqués et efficaces.
Les attentes salariés aujourd’hui
Selon une étude menée par Opinionway pour Microsoft, les salariés ont classé par ordre d’importance les éléments qui contribuent le plus à leur bonheur au travail.
Voici leur classement :
1. L’ambiance de travail et avec leurs collègues
65% des salariés ont cité ce point en priorité. Il est important pour eux de se sentir bien avec leurs collègues et d’avoir une bonne ambiance de travail.
2. La reconnaissance financière
C’est un élément important pour eux avant tout car il permet de prendre soin d’eux mais aussi de leur famille financièrement.
3. Le plus important pour eux est l’environnement de travail
Pour les salariés il est très important d’avoir un environnement de travail agréable. Un environnement de travail sain est indissociable du bien-être des salariés. Leurs attentes en matière de qualité de vie au travail sont donc importantes, d’autant plus qu’ils y passent la plus grande partie de leurs journées.
Cela sous-entend donc que la société doit améliorer la qualité de vie au travail de ses collaborateurs, en proposant par exemple une salle de sport ou des cours de yoga à ses salariés pour qu’ils puissent pratiquer une activité physique régulièrement tout en réduisant les contraintes liées à la distance ou au manque de temps. Ou encore, en créant une salle de repos pour leur permettre de faire une pause dans leur journée chargée. C’est une manière de répondre à un besoin existant aujourd’hui. En effet « le sommeil est devenu un vrai sujet, d’autant que la quasi-totalité des salariés qui disent souffrir de troubles du sommeil (30 % d’entre eux) estiment que cela a des répercussions sur leur travail », d’après Anne-Sophie Godon – Directrice innovation de Malakoff Médéric Humanis.
Malgré tout, attention à ne pas tomber dans le well washing
D’après le baromètre des salariés (« la santé et le bien-être au travail » réalisé par le BVA-BPI group en 2019), 41% des salariés du tertiaire disent ressentir souvent du stress au travail.
Et pour lutter contre ça, les entreprises visent à mettre en place plusieurs initiatives.
En effet depuis la reprise en présentielle en entreprise, les managers sont à la recherche de nouveaux programmes de QVT, de bien-être au travail mais aussi de management bienveillant. Seulement voilà, il est difficile de ne pas tomber dans le well washing ou l’art de dissimuler les mauvaises conditions de travail.
Le well washing qu’est-ce que c’est ?
Le well whashing c’est le décalage entre la communication de l’entreprise et les conditions réelles de travail. Sous les apparences « cool » et « bonne ambiance », l’anxiété et le surmenage ne sont souvent jamais bien loin.Dans ce cas là, ce sont les entreprises qui mettent en place pour leurs salariés des installations qui permettent d’améliorer leur qualité de vie au travail, mais qui en contrepartie attendent davantage de leurs salariés… Par exemple, s’ils ont des cours de yoga entre midi et deux, ils devront compenser cette activité en rattrapant les heures ou ils n’ont pas travaillés.
Les conséquences du wellness washing
Malheureusement cette pratique entraîne des conséquences perverses pour les salariés. Comme par exemple l’allongement du temps de travail (si on joue au baby foot par exemple, on doit rattraper le temps passé; mais si on ne joue pas, on est mal vu).
Souvent il y a une pression masquée mais réelle : “Dans notre entreprise, tu ne seras pas fliqué”, “On s’en fout des horaires’”… Le but de ces sociétés est seulement de fidéliser leurs salariés. Mais, “le plus souvent, la prise en compte de leur bien-être immédiat est aussi une manière de détourner leur attention des choses qui comptent vraiment comme la sécurité, le niveau des salaires…” à déclarer Mathilde Ramadier, auteure de Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des start-ups
L’amélioration des conditions de travail est un élément de performance important aujourd’hui et qui doit être intégrée dans une réflexion stratégique intégrée aux objectifs de l’entreprise. Il est essentiel de ne pas réduire ce besoin à une notion floue de bien-être ou de confort. Notamment car celui-ci a un impact sur la santé des collaborateurs, sur leurs motivations et leurs performances. Il est donc essentiel pour les entreprises d’y porter une grande attention et de tenter de les améliorer au maximum sans tomber dans le well washing.
Quelques conseils pour éviter le well washing
1. Être à l’écoute de ses collaborateurs
S’assurer, via les discussions et des outils de suivi, que les salariés disposent des moyens humains et matériels, de mener à bien les missions qui leur sont confiées.
2. Favoriser la créativité et l’expression de chacun
Organiser des échanges individuels avec chaque collaborateur pour écouter leurs envies et leurs attentes.
3. Proposer des outils digitaux pensés pour leur faciliter la vie
Le digital permet de simplifier la vie des collaborateurs, il est donc important de chercher à toujours faire une veille des nouveaux outils digitaux pour améliorer leur quotidien au travail.
4. Instaurer de bonnes pratiques sur la déconnexion
Prendre une pause détente dans la journée, faire une micro-sieste et apprendre à ses salariés à se déconnecter de toutes les notifications et mails qu’ils peuvent recevoir après avoir quitté le bureau.
Les entreprises affichent en tout cas leurs motivations pour améliorer le confort et le bien-être des salariés, optimiser leur efficacité au travail… mais surtout améliorer leur qualité de vie au travail sans tomber dans le well washing. La qualité de vie au travail ce n’est pas seulement les activités et avantages offerts aux salariés. Elle prend aussi en considération la transparence du management, et l’adéquation entre le discours et les moyens mis à disposition pour les collaborateurs.
Que diriez-vous de combiner la performance au travail et le bien-être de votre collaborateur ? Pour en savoir plus vous pouvez consulter la sieste au travail et qualité de vie au travail, késako ?
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