Nap, what else?

L’amour du café, popularisé par le slogan Nespresso, ne se limite pas aux accents américains de son ambassadeur George Clooney : la France compte 90% de consommateurs de réjouissances caféinées, en faisant la deuxième boisson nationale après l’eau(1). Généralement au format espresso, il se consomme partout – au domicile, au restaurant, et bien sûr au travail.

Caméra Café

Qui n’a jamais entendu parler de la fameuse « pause café », moment de rencontres et d’échanges entre salariés ? Au-delà de cet usage social, le café a des apports individuels qui expliquent sa popularité : il est un « boost » qui améliore la productivité et peut rapidement devenir une nécessité. Un tiers des Français considère ainsi être moitié moins performant sans café quotidien(2).

Ces chiffres posent bien sûr la question de l’addiction au café, notamment parce que l’effet de tolérance oblige à en augmenter la consommation pour ressentir la même stimulation. La boisson vertueuse devient alors vicieuse : la nervosité, le manque d’énergie et l’agressivité découlant de l’addiction paralysent la productivité.

Une micro-sieste, Jean-Pierre ?

Et si la solution n’était pas dans plus de café, mais dans plus de repos ? Boire du café pour combattre la fatigue s’accompagne d’un « crash » quand la caféine se dissipe, ne faisant que repousser l’échéance et entraînant les effets néfastes précédemment mentionnés. Une solution simple s’impose alors : la micro-sieste.

L’université de Californie, San Diego a ainsi publié en 2008 une étude(3) prouvant que 60 à 90 minutes de sieste est plus bénéfique pour l’apprentissage, la mémorisation et l’exécution que le café. Trop long ? Le docteur Sara Mednick, auteure de Take a Nap ! Change Your Life et d’un Tedx Talk édifiant sur le sujet, rappelle qu’un « power nap » de 10 à 30 minutes est également meilleur pour la productivité qu’un café(4).

Café, dodo, boulot !

Aux amateurs de café : n’ayez pas peur ! Il vous est possible de concilier votre passion et la sieste flash avec le « coffee nap », défendu par un nombre croissant d’études spécialisées(5). Le concept : prendre un café avant une micro-sieste de 15-20 minutes, la durée parfaite pour bénéficier des avantages du repos et être éveillé au moment où l’effet de la caféine commence à agir.

Il ne s’agit ainsi pas de complètement gommer le café, mais plutôt de trouver un équilibre entre des « pauses café » sociales et des « shoots » de café solitaires et excessifs. A ces derniers, préférons la micro-sieste, meilleure pour la productivité et l’humeur !

So, George, à notre tour : « Nap, what else ? »


Nos Nap références:

(1) Organisation Internationale du Café (OIC), 2011

(2) Etude Starbucks 2014

(3) Sara C. Mednick, Denise J. Cai, Jennifer Kanady and Sean P.A. Drummond (2008) “Comparing the benefits of Caffeine, Naps and Placebo on Verbal, Motor and Perceptual Memory”, Behav Brain Res, 193(1): 79–86

(4) Sara C. Mednick, Ken Nakayama, Jose L. Cantero, Mercedes Atienza, Alicia A. Levin, Neha Pathak & Robert Stickgold (2002) “The restorative effect of naps on perceptual deterioration”, Nature Neuroscience 5, 677 – 681

(5) Bonnet MH, Arand DL, « The use of prophylactic naps and caffeine to maintain performance during a continuous operation”, Ergonomics, 37(6):1009-20; Horne JA, Reyner LA (1996), “Counteracting driver sleepiness: effects of napping, caffeine, and placebo”, Psychophysiology, 33(3):306-9; Reyner LA, Horne JA (1997), “Suppression of sleepiness in drivers: combination of caffeine with a short nap”, Psychophysiology, 34(6):721-5; Mitsuo Hayashi, Akiko Masuda, Tadao Hori (2003) “The alerting effects of caffeine, bright light and face washing after a short daytime nap”, Clinical Neurophysiology, Volume 114, Issue 12, 2268–2278

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