20 minutes de déconnexion

Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises de plus de 50 salariés sont dans l’obligation de faciliter la déconnexion de chacun hors des périodes de travail(1), c’est-à-dire de ne plus répondre aux mails et autres sollicitations professionnelles. Ce « droit à la déconnexion » découle d’un constat alarmant : selon une étude Technologia (2014), 3,2 millions de Français seraient exposés au burn-out, principalement à cause de l’intensité du travail.

Déconnecter les salariés, améliorer leurs capacités

Un mal qui affecte la qualité de vie des salariés, flouant la frontière entre vie professionnelle et privée, affectant leur santé, et réduisant leur efficacité dans un cercle vicieux dangereux. Le management se doit d’être « à l’écoute » des employés et de comprendre les limites dans leur capacité de travail : une attitude bénéfique pour les deux parties, puisqu’elle combat la contre-productivité que provoque le surmenage et améliore le bien-être.

Concept à la mode farfelu ? Au contraire, 80% des dirigeants d’entreprise sont déjà convaincus que le droit à la déconnexion est une bonne idée(2). L’initiative française fait même office de précurseur mondial : un bon premier pas, mais comment le concrétiser ?

La micro-sieste, une recette simple pour une déconnexion garantie

Dans son livre Ne vous tuez plus au travail, Jean-Denis Budin, président et fondateur du CREDIR(3), souligne les « 3S » du surmenage contemporain : « suractivité, stress prolongé, sommeil insuffisant ». Les Français ont en effet perdu 18 minutes de sommeil en 25 ans (Insee, 2012), principalement à cause d’un travail envahissant.

La micro-sieste est une solution idéale pour déconnecter, répondant simultanément à chacun des « 3S » : en 20 minutes, elle comble le manque de sommeil et permet de s’échapper dans une bulle dépourvue d’anxiété, sans téléphone ni ordinateur. Certaines entreprises l’ont déjà compris, et les espaces de sieste se multiplient(4).

Déconnectez avant, après… et pendant !

D’autant que la sieste flash, contrairement au blocage des serveurs ou des mails pros, permet une flexibilité dans la déconnexion. Un salarié doit travailler plus tard en soirée pour joindre des contacts dans d’autres zones horaires ? La micro-sieste n’oblige pas à attendre le soir, ni d’être rentré chez soi, pour déconnecter : elle permet la déconnexion sur le lieu de travail, même en milieu de journée, pour faire une pause et rebondir.

La micro-sieste concilie ainsi des rythmes différents, tandis que l’entreprise peut proposer aux salariés une autonomie dans leur déconnexion et l’organisation de leur temps de travail.

Alors, n’attendons plus : déconnectons !


Entreprises et déconnexion, ils en parlent :

Challenges

Les Echos

Le Monde


Nos Nap références:

(1) Article L2242-8 du Code du Travail, modifié par la Loi Travail du 08/08/2016

(2) Enquête Opinionway pour l’Observatoire de la performance des PME-ETI

(3) CREDIR Professionnels en Transition, centre d’entrainement/formation combattant notamment le burn-out en entreprise :

(4) « Des entreprises françaises s’y mettent » dans Le Monde

Crédits image

Partager cet article

Articles similaires