💡 L’essentiel à retenir :
En juillet 2025, le ministre de la santé Yannick Neuder a présenté sa feuille de route interministérielle en faveur d’un sommeil de qualité et la prévention de ses troubles, faisant du sommeil une grande cause nationale française. Parmi les 25 mesures proposées, plusieurs encouragent l’aménagement d’espaces calmes permettant aux salariés de faire la sieste. Un signal fort : la sieste en entreprise n’est plus un luxe ou un tabou, mais une réponse concrète aux enjeux de QVT et de santé mentale.
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Sommaire
Le ministre délégué à la Santé Yannick Neuder a annoncé une feuille de route interministérielle en faveur d’un sommeil de qualité. Portée par les ministères de la Santé, du Travail, de l’Éducation nationale ou encore du Logement, cette initiative fait suite à un constat alarmant : les Français dorment mal, et cela a des conséquences sanitaires et sociales majeures.
Cette nouvelle impulsion politique acte ce que beaucoup de professionnels de la qualité de vie au travail (QVT) savaient déjà : le sommeil est un déterminant de santé à part entière, au même titre que l’alimentation ou l’activité physique. Mais au-delà des particuliers, ce sont aussi les organisations, et notamment les entreprises, qui sont invitées à se saisir de cet enjeu, en particulier via l’aménagement d’environnements de travail plus propices au repos et à la récupération.
État des lieux 2025 : comment la privation de sommeil affecte durablement les capacités professionnelles ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Les Français dorment 1h30 de moins qu’il y a 50 ans. (Stéphanie Mazza, membre du conseil scientifique de l’institut nationale du sommeil)
- 1 sur 2 déclare être stressé au point que cela affecte son sommeil. (Laboratoires PiLeje, 2025.)
- Aujourd’hui, près d’un salarié sur trois – 32 % – reconnaît s’assoupir en cachette sur son lieu de travail. (La Dépêche, 2024)
Le manque de sommeil n’est pas un simple inconfort : il est aujourd’hui reconnu comme un facteur aggravant de nombreuses pathologies notamment les maladies cardiovasculaires, les troubles dépressifs, le diabète de type 2, l’obésité ou encore certaines formes de troubles anxieux. À long terme, il peut également affaiblir le système immunitaire et favoriser des troubles cognitifs ou métaboliques.
Les conséquences sur la santé mentale et physique des salariés
Les chercheurs observent plusieurs effets néfastes sur la santé physique et mentale. En effet, dormir moins de 6 heures par nuit multiplie :
- Par 1,5 le risque de maladies cardiovasculaires,
- Par 2 le risque de dépression,
- Par 1,3 le risque d’obésité ou de diabète.
En entreprise, cela se traduit directement par des troubles de la concentration, de la vigilance et de l’humeur, une baisse de l’efficacité, et des risques accrus d’accidents professionnels. La fatigue chronique devient un facteur silencieux d’absentéisme, de tensions sociales et de désengagement.
Pour aller plus loin sur les liens entre sommeil, QVT et burn-out, consultez notre article dédié
Une feuille de route pour une prise de conscience collective
Le gouvernement ne s’y trompe pas : le sommeil est désormais considéré comme une grande cause nationale pour 2025. La feuille de route interministérielle propose 25 mesures, réparties en 5 axes majeurs, qui concernent à la fois les citoyens, les établissements scolaires, les collectivités… et les entreprises.
Les mesures applicables par les employeurs
Les employeurs ne sont pas en reste : plusieurs mesures phares s’adressent directement au monde du travail, invitant les entreprises à prendre leur part de responsabilité. Parmi les mesures phares :
- Informer les salariés de l’entreprise sur les risques liés au manque de sommeil, notamment dans les organisations avec horaires atypiques ou travail de nuit.
- Sensibiliser les salariés et managers à une bonne hygiène de sommeil.
- Favoriser la création d’environnements propices au repos, comme des espaces calmes ou des salles dédiées à la récupération.
- Encourager les entreprises à inclure ces pratiques dans leur démarche RSE ou QVT, sans contrainte légale, mais avec une forte incitation.
Autrement dit, la sieste, longtemps taboue, entre aujourd’hui dans le champ des bonnes pratiques recommandées. Le sommeil devient un sujet de santé publique en entreprise.
Le travail nuit-il à votre sommeil ? Une réalité trop souvent ignorée
Selon une étude du CNRS de 2025, près de la moitié des actifs français (46 %) estiment que leur travail nuit à leur sommeil. Plusieurs facteurs entrent en jeu :
- Horaires étendus ou irréguliers,
- Exposition constante aux écrans,
- Stress professionnel ou surcharge mentale,
- Présentéisme valorisé plutôt que la performance réelle.
La fatigue en entreprise : un tabou persistant
Malgré une évolution des mentalités, les pauses au travail restent souvent mal vues, en particulier lorsqu’elles concernent le repos. Pourtant, 32 % des salariés avouent s’assoupir discrètement sur leur lieu de travail (La Dépêche, 2024), et 80 % ressentent de la fatigue en journée (OpinionWay, 2016).
Le paradoxe est là : tout le monde est concerné, mais peu d’entreprises agissent de manière concrète. Il est temps de changer notre rapport collectif au repos, comme le rappelle le ministre dans sa tribune : « Le sommeil ne doit plus être un impensé de notre politique de santé publique ».
Vers une transformation des espaces ressources
La feuille de route encourage également les entreprises à repenser leurs espaces ressources sur site :
- Espaces calmes labellisés « QUIET »,
- Aménagements favorables au repos (lumière douce, mobilier ergonomique),
- Salles hybrides mêlant détente, méditation, repos, créativité.
Certaines entreprises ont choisi des solutions mobiles et modulables, comme les cocons de micro-sieste Nap&Up, installations sans travaux, qui s’adaptent aux environnements de chaque organisation, sans contrainte de surface ou de budget.
Déjà plus de 800 entreprises ont installé des cocons de micro-sieste
À ce jour, plus de 800 entreprises françaises et internationales, de la PME aux grands groupes comme Michelin, Renault, L’Oréal, AXA ou Vinci, ont installé des cocons de micro-sieste adaptés sur leur lieu de travail.
Ces entreprises partagent un point commun : une compréhension des besoins physiologiques de leurs équipes et l’envie de mettre en place des solutions concrètes pour favoriser le bien-être au travail. Dans un contexte de tensions sur le recrutement et de quête de sens croissante des salariés, les responsables RH et QVT jouent un rôle déterminant.
👉 Intégrer la micro-sieste dans le quotidien des équipes, c’est :
- Répondre à une attente croissante des salariés,
- S’aligner avec les recommandations nationales de santé publique,
- Construire une culture de la récupération en milieu professionnel.
Conclusion : Repos, performance, engagement… Et si tout commençait par une sieste ?
La question n’est plus “Pourquoi installer une salle de sieste ?” mais plutôt “Pourquoi ne pas l’avoir déjà fait ?”. Bien que les mesures ne soient pas contraignantes juridiquement, elles créent une pression normative nouvelle, renforcée par l’opinion publique et les standards RSE. Les directions d’entreprise ont désormais un argument supplémentaire pour passer à l’action, et les RH une légitimité accrue pour proposer des espaces de repos.
Entreprises, managers, RH : passez à l’action
Vous souhaitez explorer des solutions concrètes pour intégrer la sieste au sein de votre organisation ? De nombreuses entreprises l’ont déjà fait avec succès.
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Parce que le bien-être des équipes commence par une bonne récupération, et que le changement, lui, commence… par une pause.