Comment diminuer sa charge mentale au travail ?

Femme qui se prend la tête pendant le travail

💡 L’essentiel à retenir :  

La charge mentale touche de plus en plus de salariés. Elle peut être cognitive, émotionnelle, sociale ou relationnelle, et entraîne fatigue, irritabilité, et perte de concentration. Pour s’en libérer, il faut apprendre à faire de vraies pauses cognitives, corporelles et sensorielles. S’écouter, savoir dire non, prioriser et s’autoriser à ralentir sont autant de leviers pour préserver son équilibre et sa santé mentale au travail.

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Vous avez peut-être déjà eu cette impression de cerveau en ébullition, comme une cocotte-minute prête à exploser. Entre les mails, les réunions, les notifications constantes… difficile de garder la tête froide. Cette sensation porte un nom : la charge mentale. Et elle concerne de plus en plus de salariés. 

 

Mais alors, comment la diminuer ? Comment retrouver de l’espace intérieur pour respirer, agir avec plus de clarté, et se reconnecter à soi ? Voici quelques clés concrètes pour alléger la pression.

Comprendre la saturation mentale

Une enquête Le Sphinx réalisée en septembre 2024 auprès de 1061 Français a révélé que 88 % des Français se déclarent affectés par une charge mentale, et 40 % affirment ressentir une charge mentale forte.

résultat étude avec données
Étude Le Sphink - 2024

Selon Alicia Sandon, psychologue, la saturation mentale est “cette sensation d’avoir la tête qui turbine sans cesse, de chercher ce bouton stop mais de ne pas trouver comment arrêter le flux des pensées, parce que ça ne peut pas s’arrêter, on ne peut pas arrêter de penser, ce n’est pas possible” (France Inter, 2025). Pour elle, cette saturation mentale est également liée aux mauvaises pauses jugées “contre-productives”, qui entretiennent ainsi cette impression de courir sans cesse. 

 

Selon le psychiatre Philippe Aïm, il existe quatre formes de saturation mentale : 

  1. Saturation cognitive : le cerveau est en surcharge d’informations.
  2. Saturation relationnelle : difficulté à dire non, à poser des limites.
  3. Saturation sociale : pression des attentes, des normes extérieures.
  4. Saturation émotionnelle : fatigue de devoir « tenir » en toute circonstance.

 

Résultat : on perd en lucidité, en concentration, en énergie. On se sent vidé, irritable, et parfois même impuissant.

La solution ? Faire les bonnes pauses

Beaucoup pensent prendre une pause en scrollant sur leur téléphone ou en discutant à la machine à café… mais ces activités restent cognitives. Le cerveau continue de traiter des informations, souvent superficielles ou stressantes.

Pour vraiment désaturer, il faut apprendre à faire des pauses qualitatives, qui permettent au système nerveux parasympathique de se réguler pour atteindre un état de détente et de récupération optimale.


On distingue trois types de pauses à privilégier :

 

1. La pause cognitive : calmer le flux de pensées

Writing in notebook. Close-up.

Il ne s’agit pas d’arrêter de penser (impossible !), mais de penser autrement : en ralentissant le flot, en donnant une direction plus douce à notre mental. Une technique simple : l’écriture. En posant sur papier toutes les pensées qui vous traversent, vous libérez de l’espace mental.
Prenez un carnet ou ouvrez un document vierge. Pendant 3 à 5 minutes, écrivez sans vous arrêter toutes les pensées qui vous passent par la tête : tâches à faire, soucis, émotions, idées en vrac. Ne vous censurez pas, ne vous relisez pas.

 

2. La pause corporelle : relâcher les tension physiques 

Le corps est un allié précieux pour apaiser le mental. Prendre quelques minutes pour s’étirer, sortir marcher en extérieur, faire une courte sieste dans la salle de repos ou simplement respirer profondément permet de sortir du mode « pilote automatique » et de relâcher les tensions.

cocon installé à SEA
Installation d'un cocon à SEA

💡 Et pourquoi ne pas aller plus loin ?

Une micro-sieste de 10 à 15 minutes, notamment dans un cocon Nap&Up, offre une vraie coupure régénérante. Elle réactive la concentration, diminue la fatigue et favorise un retour à soi. Dans un environnement calme et pensé pour la détente, le corps peut relâcher la pression, et l’esprit, se réorganiser plus sereinement.

3. La pause sensorielle : se reconnecter au moment présent

Profile view of a Latin American man relaxing at home listening to music with headphones - lifestyle concepts

Pour sortir du mental, il faut redescendre dans les sensations. Respirez profondément, écoutez une musique apaisant, sentez un parfum, touchez une matière agréable, observez le paysage… L’idée ici est de se reconnecter à au moment présent, pour diminuer votre taux de cortisol (l’hormone du stress). Comme le résume la psychologue Alicia Sandon : « Passer de réfléchir à ressentir ».

Revenir à l’essentiel : ce que l’on oublie souvent

Face à la surcharge mentale liée au travail, il est aussi essentiel de mettre en place quelques bonnes pratiques dans votre quotidien professionnel :

  • Apprendre à dire non, quand c’est nécessaire.
  • Clarifier ses priorités, personnelles et professionnelles.
  • Respecter son rythme, au lieu de se comparer ou de suivre des injonctions extérieures.
  • S’autoriser à ne rien faire, même quelques minutes. Le vide n’est pas du temps perdu, c’est du temps réparateur, source de créativité. 

 

🔁 Astuce Nap&Up : Ces pauses sont encore plus efficaces si elles sont régulières (1 toutes les 90 minutes, même courte) et déconnectées des écrans le plus possible.

Conclusion

Dans un quotidien professionnel rythmé par les urgences, les réunions et les sollicitations numériques, la charge mentale est devenue une réalité invisible mais lourde à porter. Cognitive, émotionnelle ou relationnelle, elle épuise nos ressources et nuit à la performance comme au bien-être.

La bonne nouvelle ? Il est possible de la réduire, sans tout bouleverser. En réintroduisant des pauses qualitatives dans la journée, chacun peut retrouver un meilleur équilibre, une lucidité renforcée et un rapport plus apaisé au travail.

Chez Nap&Up, nous pensons que prendre soin de sa santé mentale commence par s’autoriser à ne rien faire pour mieux faire ensuite. Des cocons de micro-sieste aux espaces de récupération, chaque solution contribue à désaturer l’esprit, apaiser le corps et renforcer la présence à soi.

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Autrice

Claire Baron

Experte en QVT
& Professeure de Yoga

Experte en bien-être en milieu pro chez Nap&Up, Claire Baron analyse et décrypte les enjeux de la qualité de vie au travail (QVT) et l'impact stratégique des espaces de repos au sein des entreprises, des établissements de santé et des universités.

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