💡 L’essentiel à retenir :
Les infirmiers et les infirmières sont particulièrement exposés aux troubles du sommeil en raison des horaires décalés, du stress, et de conditions de repos insuffisantes. Ces troubles impactent leur santé, leur vigilance et la qualité des soins. Pour les prévenir, il est essentiel de les sensibiliser sur le sommeil, d’optimiser leurs plannings et d’aménager des espaces de récupération adaptés dans les établissements de santé.
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Dans le monde hospitalier, les professionnels de santé sont au cœur du système de soins. Leur engagement au quotidien, leur présence de jour comme de nuit, et la pression constante qu’ils subissent font d’eux des professionnels particulièrement exposés aux troubles du sommeil. Pourtant, un sommeil de qualité est essentiel aussi bien pour leur santé que pour la sécurité des patients.
Alors, comment prévenir les troubles du sommeil et améliorer leur qualité de vie au travail au sein des établissements de santé ?
Comprendre les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont définis par un manque ou une mauvaise qualité de sommeil qui retentit le lendemain sur les activités physiques, psychiques et sociales de la journée (Amélie – 2025).
Ils peuvent se manifester sous différentes formes :
- Insomnie : difficulté à s’endormir ou à rester endormi
- Sommeil non réparateur : sensation de fatigue au réveil malgré un temps de sommeil suffisant
- Hypersomnie : somnolence excessive en journée
- Parasomnies : troubles comme les cauchemars, somnambulisme, etc.
- Troubles du rythme circadien : désynchronisation entre l’horloge biologique et l’environnement
Pourquoi les infirmiers sont-ils particulièrement touchés ?
Selon une étude de l’INSV, près de 40 % des personnels soignants dorment moins de 6 heures par nuit. Un déficit chronique qui nuit à leur santé physique et mentale.
- Le travail en horaires décalés et de nuit
Le corps humain est naturellement programmé pour dormir la nuit. Les horaires de travail de nuit ou en 2 x 12h perturbent ce rythme biologique, réduisant la qualité et la quantité de sommeil. - Le stress et la charge mentale
Entre urgence, responsabilités vitales et manque de personnel, la pression psychologique est permanente. Le stress retarde l’endormissement et altère les phases profondes du sommeil.
Pour aller plus loin sur le sujet, découvrez comment diminuer votre charge mentale.
- Des environnements peu propices au repos
À l’hôpital ou en clinique, il est difficile de trouver un endroit calme pour se reposer. Les pauses sont souvent rares ou interrompues, rendant la récupération efficace quasi impossible. - Une culture du don de soi, au détriment de soi
Beaucoup d’infirmiers placent leur mission avant leur propre santé. Dormir peut être perçu comme un luxe dans certains services, au lieu d’être reconnu comme une nécessité.
Chez les infirmiers et les infirmières, on observe principalement des troubles de l’endormissement, un sommeil fragmenté et un déficit chronique de sommeil. À long terme, ces déséquilibres augmentent les risques de :
- Troubles de l’attention et erreurs médicales
- Troubles de l’humeur (irritabilité, anxiété, dépression)
- Troubles métaboliques (prise de poids, diabète)
- Maladies cardiovasculaires
- Burn-out professionnel
Mettre en place une prévention active du manque de sommeil
Heureusement, des solutions concrètes existent pour prévenir et limiter les troubles du sommeil chez les professionnels de santé :
1. Sensibiliser et former sur l’hygiène du sommeil
Les établissements de santé peuvent organiser des ateliers pour sensibiliser les soignants sur les bonnes pratiques à adopter : limiter les écrans avant de dormir, optimiser l’environnement de la chambre, avoir des rituels de coucher même en journée, etc.
2. Créer des plannings intelligents
Limiter les rotations trop rapides, éviter les enchaînements nuit/jour et intégrer des jours de repos suffisants entre deux shifts sont des leviers importants pour respecter les rythmes biologiques de vos équipes soignantes.
3. Favoriser les temps de récupération sur site
Intégrer des espaces de repos dédiés aux équipes soignantes, qui soient silencieuses, accessibles et confortables est essentiel.
Favoriser la pratique de la micro-sieste, même de 10 à 20 minutes, est scientifiquement prouvé pour améliorer la vigilance, la mémoire, l’humeur et les performances. Avec les les cocons de sieste Nap&Up, conçus pour faciliter une pause de qualité, même en milieu hospitalier.
Pour aller plus loin sur le sujet de la sieste en milieu professionnel, découvrez les cocons de micro-sieste Nap&Up.
4. Encourager une culture du repos et du bien-être
Trop souvent, le repos est perçu comme une faiblesse dans les métiers du soin. Il est urgent de changer cette culture. Le repos est une ressource, pas une perte de temps. Vous pouvez par exemple valoriser publiquement les comportements sains en partageant en réunion ou newsletter interne des bons plans pour prendre soin de soi (repos, thérapie, sport, vacances…).
Mettre en lumière la récupération et intégrer le bien-être dans les politiques RH améliore la rétention des talents et réduit l’absentéisme.
Conclusion
Prévenir les troubles du sommeil des professionnels de santé, c’est investir dans la santé de ceux qui prennent soin des autres. C’est aussi garantir un système de soins plus sûr, plus humain, plus efficace. Chez Nap&Up, nous sommes convaincus que le sommeil est un puissant levier de qualité de vie au travail au sein des établissements de santé.
